MONSTER CARS
80's revival
Visiblement atteint par la séparation de son père et de sa mère, Tripp, adolescent, ne s’intéresse pas à grand chose à part à la casse dans laquelle il file régulièrement un coup de main. Dans les parages, une compagnie d’exploitation pétrolière décide de ne pas respecter la réglementation sur l’environnement en forant au travers d’une nappe d’eau fossile. Libérant ainsi trois mystérieuses créatures, ses hommes vont partir à la recherche d’une d’elle, qui parvient à s’échapper et à trouver refuge dans une voiture que Tripp tente de retaper…
À peine les scènes d'introduction de "Monster Cars" passées que l'on se dit que l'on est face à une sorte d'hommage aux films de créatures des années 80-90 (ou à une œuvre sérieusement anachronique), quelque par entre "E.T." et "Tremors", la qualité des effets spéciaux en plus. Tout ici n'est que bonne volonté et lutte contre l'injustice, entre ado paumé et jeune fille en fleur, adultes corrompus et ados innocents, ou encore ruraux sensibles à l'environnement et compagnie pétrolière malintentionnée. Bien entendu le côté écolo reste vite limité, vu que l'ensemble est aussi une ode aux gros 4x4 qui roulent à fond et défoncent tout sur leur passage.
Mais le film, à l'humour sympathique sous-jacent, réserve son lot de surprises, de l'apparition des créatures jusqu'à la découverte leurs étranges capacités ou de leur « nourriture ». Il aligne aussi d'amusantes scènes de cascades, spectaculaires et originales, qui marquent le rythme dans un récit balisé où le fantastique côtoie gentiment une histoire d'amour ado prise à contre pied. Avec un casting de jeunes plutôt convaincants, "Monster Cars" est aussi l'occasion de déterrer des vieilles gloires des années 80, telles Danny Glover en garagiste paraplégique ou Rob Lowe en patron aux dents longues. Les plus petits, eux, se contenteront de la bouille sympatoche de monstres plus rigolos que flippants et s'amuseront sans nul doute de tous les dégâts qu'ils peuvent faire, une fois au contrôle d'un véhicule. Une belle alternative aux blockbusters de ces fêtes de fin d'année.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur