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MON BEAU-PÈRE ET NOUS

Un film de Paul Weitz

Greg Furnicker sur les dents...

Greg Furniker semble enfin être accepté par son beau père, Jack, ancien des services secrets, très méfiant à son égard, et soucieux du bonheur de sa fille. Il a eu des enfants avec Pam, et l’on doit bientôt fêter l’anniversaire des jumeaux. Mais un peu juste coté argent, surtout lorsqu’il s’agit d’inscrire les petits dans une école pour riches, Greg accepte de faire la promotion d’un nouveau médicament. Rapidement, Andy Garcia, la belle représentante de la firme qui commercialise le médicament, commence à se montrer très entreprenante, ce qui ne manque pas d’éveiller les soupçons du beau père, déjà traumatisé par le divorce en cours de son autre fille…

On retrouve avec plaisir et ce pour la troisième fois, le casting haut de gamme qui avait fait le succès de « Mon beau père et moi » et « Mon beau père, mes parents et moi ». Toujours au cœur du récit, la famille Furniker (nom toujours aussi dur à porter), qui s'est un peu agrandie depuis le dernier épisode. Et après l'honnêté, la bonne situation, qu'est-ce qui pourrait bien faire que le beau père s'inquiète pour sa fille ? Une potentielle liaison adultère bien entendu... Et notre grand-père préféré (De Niro, toujours d'un bloc, trempé comme l'acier, rigide de la mâchoire et raz du front) de tenter à nouveau de manipuler son monde pour s'assurer de la fidélité de son gendre, ayant au passage perdu celle d'un autre, s'étant séparé de son autre fille.

Globalement les gags sont plutôt drôles (un rien trop pipi-caca par moment, mais c'est la série qui veut cela), les situations bien senties, et les acteurs prennent un plaisir évident. De Niro dans sa peinture du méchant de service, s'offre même le rôle du requin, dans une parodie des « Dents de la mer », pourchassant Ben Stiller dans une piscine à balles. Délicieusement régressif... Chacune des apparitions d'Owen Wilson, en envahissant ex. de Pam, est un vrai délice. Son personnage, parti dans un trip hindouiste, est de plus en plus barré, surtout qu'il a beaucoup de mal à cacher son attraction pour la femme de Stiller, lançant d'incroyables appels du pied. Laura Dern fait également une entrée dans le quartier des Furniker, et sévère parfaite en directrice de secte pour enfants... école haut de gamme aux codes très strictes.

Enfin, on notera le fait que l'apparition du couple Dustin Hoffman / Barbra Streisand, semble ici juste anecdotique, puisque les scénaristes ne semblent pas trop savoir quoi leur faire faire. Le casting prend de l'ampleur, y compris avec Jessica Alba en Andy Garcia (sic), mais cela tend indéniablement à fragmenter le film, qui perd alors un peu en cohérence et en intérêt. Un tir à rectifier légèrement pour la suite ?

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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