MOI MOCHE ET MÉCHANT 4

A fond l’humour, l'action et les minions

Avec sa nouvelle voiture de course, accompagné de 3 minions, Gru se rend dans un château situé après des gorges sinueuses, où a lieu le gala de son ancien lycée : le Lycée Pas Bon. Là, il revoit son ancien ennemi, Maxime Le Mal et sa compagne Valentina, et réussit à l’appréhender alors qu’il est récompensé pour sa maîtrise des cafards. Mais peu de temps après, Maxime Le Mal s’échappe de prison, jurant de se venger. Gru, Lucy, les filles (Margo, Edith et Agnès), ainsi que Gru Junior, n’ont d’autre choix que de déménager et de changer d’identité. Mais leur couverture est vite mise à mal par leur jeune voisine…

Gros événement au dernier Festival d’Annecy, où les trois premiers épisodes avaient aussi été présentés, "Moi, Moche et Méchant 4" a tenu quasiment toutes ses promesses, que ce soit en termes d’intrigue, d’action et d’humour. Toujours porté par des personnages attachants, dont le nouveau venu Gru Junior et les traditionnels minions, toujours aussi agités du bocal, le film amuse en sortant légèrement du politiquement correct (voir les échanges de Gru avec l’une de ses filles sur la nécessité du mensonge...). Gru, reconverti par amour dans la traque des méchants (il fait désormais partie de l’AVL) est donc devenu père de famille, avec non seulement les trois petites qui commencent à grandir, mais aussi désormais son bébé, Gru Junior, qui s’avère ici autant capable de gazouillis et de grands éclats de rires spontanés quand il voit sa mère, que de faire la moue et de froncer les sourcils avec insistance lorsqu’il aperçoit son père. Un rituel devenant un gag récurrent, qui apparaît vite comme un jeu, entrant l’enfant et un père en apparence déçu.

Revenant avec malice sur une rivalité ancestrale entre Gru et un ancien élève de son fameux Lycée Pas Bon, le scénario tourne autour de la tentative de vengeance de Maxime le Mal, désormais capable de maîtriser les différentes propriétés des cafards, dont il adopte lui-même certaines mutations. C’est ainsi sous une nouvelle identité (la mère Lucy, sera notamment une coiffeuse plutôt catastrophique…) et dans une nouvelle maison qui contraste avec les belles demeures des alentours, qu’ils vont tenter d’échapper à Maxime. Mais celui-ci dispose d’un vaisseau volant en forme de cafard et est allié à une armée de cafard, comme finalement Gru avec ses minions, que l’on aurait aimé, après de premières apparitions tonitruantes, voir prendre autant d’importance que les petites capsules jaunes. Mais ce ne sera pas le cas.

Exploitant avec créativité des références à "Terminator" (la vieille cliente recroisée au supermarché…) ou aux "4 Fantastiques" voire aux "X-Men" (les 5 méga-minions avec leurs pouvoirs peu maîtrisés : élasticité, œil-rayon laser, force, vol, dureté façon roc…), le scénario tient la route et le rythme, introduisant une petite voisine machiavélique (Poppy) dont la présence permet de relancer l’intrigue. Il fait de plus une nouvelle fois la part belle aux bêtises des minions, avec des scènes déjà cultes où l’un d’eux est enfermé dans un distributeur automatique, lorsqu’un autre arbitre étrangement un match de tennis, ou avec les différents sauvetages ratés de ceux qui sont devenus des sortes de super-héros. N'expliquant que très tardivement le motif futile (mais assez irrésistible) de la brouille entre Maxime et Gru, grâce à très drôle flash-back nous ramenant au gala 1985 de leur école, le film crée ici un lien avec une conclusion chantée, à la fois festive et synthétique, qui pourrait bien ressembler à un « au revoir » pour la franchise. Alors on croise les doigts pour un cinquième épisode.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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