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MOI, MAMAN, MA MÈRE ET MOI

Le puzzle du souvenir

Un mois après la mort de sa mère, Benoît revient dans la maison familiale où son frère et ses deux sœurs sont déjà à l’œuvre pour débarrasser la maison. Alors qu’il commence à faire le tri dans sa chambre, le fantôme de sa mère lui apparaît…

Moi maman ma mère et moi film image

L’histoire de "Moi, maman, ma mère et moi" ne se concentre pas uniquement sur la relation entre le personnage principal et sa défunte mère. C’est aussi une histoire de pères : celui du secret et celui que Benoît doit s’assumer d’être. Ainsi, c’est le passage d’un homme (Benoît) à l’âge adulte (l’image de la chambre d’ado rangée) en se libérant du poids d’un secret qu’il avait préféré oublier. Le long-métrage se veut également une comédie sur les liens familiaux entre frères et sœurs et baigne dans une certaine mélancolie.

Si le postulat de départ est intéressant, l’articulation des apparitions de la mère (par ailleurs trop courtes) avec l’avancée sur la recherche du personnage principal est parfois maladroite. De plus, la symbolique développée avec le puzzle et les pièces perdues demeure simpliste et on est peu surpris par la révélation du secret. L’ensemble ronronne rapidement. On peine à être happé par cette histoire de famille à la campagne et c’est l’ennui qui domine au fur et à mesure que le film avance. Certes, parfois on sourit voire on rit un peu, mais le scénario n’assume pleinement pas son côté comédie.

Le quatuor principal s’en sort bien, parvenant à nous faire croire à cette alchimie entre eux. On retiendra en particulier Philippe Rebbot, notamment lors de la scène de la visite de la maison. Il est dommage de voir Grégory Montel intérioriser trop les moments comiques. Et on regrettera le sous-développement du personnage de la benjamine de la famille pourtant pièce centrale du secret.

"Moi, maman, ma mère et moi" ne parvient jamais à trouver son rythme comique et à nous emporter dans cette réunion de famille à la campagne. Et une fois la chambre de Benoît enfin rangée, c’est la déception qui domine.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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