MIMZY
Sous-développé
Voici un film qui a défrayé la chronique au dernier marché du film de Berlin, provoquant la ruée des acheteurs sur ce qui promettait d'être un nouveau et percutant film d'anticipation adapté aux adultes comme aux enfants. Malheureusement il n'en est rien. Car ce dernier Mimzy donne bien trop dans la mièvrerie et ce, dès le départ. Avec une intro inclinant du côté conte, où dans le futur, une sorte de maîtresse new age raconte l'histoire de celle (Emma) qui sauva l'humanité par sa pureté, il prend le parti d'emblée le parti d'une trop grande simplicité. Aucune explication quant à l'intérêt de ce pauvre lapin en peluche ou de ces divers jouets colorés qui vont donner aux enfants d'étranges pouvoirs.
Certes les effets spéciaux sont plutôt réussis, mais à aucun moment on ne craint pour la vie des deux jeunes enfants, qui pourtant comme dans E.T., représentent potentiellement une menace bien légitime pour le monde. Contrairement au film de Spielberg, « Mimzy » et son scénario ne développent quasiment pas cet aspect indispensable à un réel suspense. Du coup, on suit avec bien peu de ferveur, les gamineries des deux interprètes, dont l'insupportable grimaçante petite fille, qui n'a absolument pas l'étoffe d'une héroïne, puisqu'elle ne sait pas ce qu'elle fait. Dommage.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur