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MIKE BRANT, LAISSE MOI T'AIMER

Un film de Erez Laufer

Un travail d'orfèvre, aux conclusions incertaines

Un reporter se penche sur la vie, le succès et la mort du chanteur d'origine israélien, Mike Brant, mystérieusement suicidé par une fenêtre, un jour d'avril 1975. Il avait 28 ans…

Mêlant images originales, clip vidéo, enregistrements télé, et interview de proches, ce documentaire qui se veut autant une observation de l'ascension fulgurante du chanteur, qu'une provocatrice et polémique retranscription des doutes qui planent encore autour des motifs de son décès, s'avère des plus intéressants quant à l'approche discrète d'un jeune homme partagé entre succès et regrets.

Il met l'accent sur la liaison de Mike Brant, jeune garçon des faubourgs d'Haïfa, avec une femme beaucoup plus âgée, qui semble être restée son grand amour, et qu'il quittera par peur du scandale, en fonction des pressions de son entourage. Il l'invitera d'ailleurs à venir le voir, au lendemain de sa première tentative de suicide par défenestration. Entre sa beauté et une voix qu'on peut assurément qualifier d' " en or ", son cœur ne sait trop où se placer. Révélé au Midem, en 1970, où " laisse moi t'aimer " remporte le grand prix, ainsi qu'un succès immédiat.

Est-ce le succès qui lui aura valu trop de pression et d'obligations, qu'il s'agisse de ses chansons, tournées, ou nombreuses conquêtes, qui auront eu raison de lui ? Est-ce le doute de n'être aimé par ses " proches " que pour ce qu'il rapporte ? Est-ce les regrets de certaines relations stables inaccomplies ? Ou est-ce une sombre machination, une sorte d'assassinat, comme le laissent entendre certains interviewés ? Faites vous votre idée sur fond de musique sinon originale, tout au moins populaire.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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