LE METTEUR EN SCÈNE DE MARIAGES
Abscon
Désespéré par le mariage de sa fille avec un fervent catholique, un réalisateur italien accepte cependant de mettre en scène et de filmer le mariage de la fille d’un prince sicilien…
Présenté à Cannes en 2006 dans la section Un certain regard, « Le metteur en scène de mariages » avait laissé bon nombre de spectateurs dibitatifs. J'avoue faire partie de ceux là. Plus d'un an après, il ne reste pas grand chose de ce film fleurtant à nouveau avec la foi et l'athéisme, thèmes chers au réalisateur, et qui lui ont parfois inspiré de très bon film, comme « Le sourire de ma mère », déjà avec Sergio Castellito. Peut être simplement l'image obsédante d'une plage, celle où un amateur film des mariages et où Castellito reprend confiance en son imagination.
Car il s'agit ici non seulement d'histoires de mariages, mais aussi du voyage intérieur d'un metteur en scène de cinéma, retiré en Sicile, qui va peu à peu reprendre confiance en un art dont il semble avoir perdu l'essence, la signification. Malheureusement, Bellecchio, adepte d'une certaine contemplation, se complaît dans un rythme lent qui sied bien peu aux agitations despersonnages, qu'elles soient intérieures ou expérimées. Le film en devient peu à peu abscon, et surtout profondément ennuyeux.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur