MÈCHE BLANCHE
Jolie histoire pour tous petits
Dans le grand nord canadien, Mèche Blanche, jeune castor, coule des jours heureux auprès de sa soeur et de sa mère. De jour en jour, il découvre les habitants du secteur, qu’il s’agisse d’un bébé lynx jouer, ou d’un piquant porc-épic. Mais alors que sa mère tente de combler une brèche dans le barrage familial, Mèche Blanche est emporté par les flots…
Il faut bien l'avouer, l'idée de me coltiner les aventures d'un petit castor ne me faisait pas sauter au plafond. D'autant que la vision de la bande annonce avait achevé de m'inquiéter, la voix appuyée de Dussollier venant ponctuer l'histoire de commentaires prétendant à une action ininterrompue. Puis j'ai réalisé que ce film, visant principalement les moins de 10 ans, était réalisé par Philippe Calderon, et l'intérêt est revenu... à raison. Car l'homme est le réalisateur du formidable « La citadelle assiégée », incroyable documentaire guerrier, ultra-scénarisé par la nature elle-même, dans lequel une fourmilière essuie les assauts d'une armée d'implacables fourmis.
Et « Mèche blanche » relève du même principe, l'artifice étant un peu plus visible cette fois-ci, du fait de rencontres improbables face caméra, et de la voie chaude et rassurante de Dussollier, chargée de rendre l'angoisse et de faire monter le suspense. Bien écrits, les commentaires prêtent aux castors des sentiments humains, du manque d'un père, à la volonté de sociabilité. Cela aura certainement une résonance chez les petits, qui sortira rassurés d'un film où les gentils gagnent toujours face aux vilains prédateurs (les loutres ou les loups). Les adultes, eux, se délecteront de quelques incroyables plans rapprochés de certains animaux et d'une photographie sublime, riche en couleurs et en paysages saisissants, qui donnent leur substance à un véritable film d'aventures au rythme constant.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur