LE MANOIR MAGIQUE
Home not alone
Abandonné sur le bord de la route, un petit chat trouve refuge dans un manoir lugubre où vit un vieux magicien. Malgré l’hostilité des autres animaux habitant la sombre demeure, il va les aider à chasser le neveu du magicien, agent immobilier fourbe, qui ne pense qu’à mettre son oncle en maison de retraite, pour pouvoir vendre le manoir à prix d’or…
Les bases de l'histoire du "Manoir magique" rappellent fondamentalement celles d'un classique du cinéma pour enfant, datant du début des années 90 : "Maman j'ai raté l'avion". Dans ce film de Chris Columbus scénarisé par le fameux John Hugues, et qui donna lieu à de nombreuses suites, un garçon se retrouvait seul à la maison (d'où le titre américain "Home Alone") et luttait avec force imagination et pièges contre des cambrioleurs. Remplacez ces derniers par un agent immobilier aux dents longues, le garçon par un chat, un lapin, une souris, un couple de colombes et une série de pantins mécaniques à l'ancienne, et vous aurez idée de ce à quoi peut ressembler "Le Manoir magique".
Si la scène d'ouverture, où le chat est confronté aux multiples dangers de la rue et à l'individualisme des êtres humains, est plutôt réussie, représentant par d'impossibles mouvements de caméra, un monde tourbillonnant et hostile, le reste du long-métrage se regarde sans déplaisir, mais sans passion non plus. L'intrusion dans la maison, mettant en avant la maladresse du jeune chat, encore peu sûr de lui, fait encore impression, puis l'histoire semble tomber dans une certaine routine, se déroulant sans accrocs, mais sans véritable surprise.
Le scénario s'efforce de développer une certaine tendresse pour le monde de la magie, au travers de personnages plutôt sympathiques et atypiques, pour beaucoup potentiellement sortis du chapeau de l'homme de spectacle, aujourd'hui retraité (un lapin râleur et agressif, des colombes à l'accent italien fonctionnant comme un vieux couple...). Quant aux jouets mécaniques, dont une ballerine et le fameux Edison (une ampoule sur pattes dont les filaments représentent yeux et bouche), ils constituent une jolie idée appelant une certaine nostalgie.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur