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LA MALADIE DU DIMANCHE

Un film de Ramón Salazar

Une relation crépusculaire qui n’évite pas le pathos

Chiara, abandonnée par sa mère Anabel à l’âge de 8 ans, a fini par retrouver celle-ci. Dans le salon d’un hôtel, elle lui demande une faveur : passer dix jours avec elle. Pour cela, elles vont signer un contrat...

Sorti le 15 juin 2018 sur Netflix

Le film s’ouvre sur un plan magnifique montrant 2 arbres en forêt dans une forêt hivernale. Puis s’affichent les 2 prénoms des actrices qui porteront ce drame de bout en bout. Bárbara Lennie ("La niña de fuego", "La piel que habito") joue le rôle de la fille, au dessein plus ou moins mystérieux, aussi sauvage qu’amère et visiblement tourmentée. Susi Sánchez ("Julieta") incarne la mère, distante et méfiante, coupée du monde par son statut de star. Toutes deux vont tenter de s’apprivoiser au fil de ces jours passés dans une maison en forêt, au bord d’un lac : une chose difficile après trente ans loin l’une de l’autre.

Les motivations de Chiara seront dévoilées à mi-chemin, plongeant le reste du métrage dans un second niveau dramatique que les superbes plans signés Ramón Salazar ("20 centimètres") ne cherchent nullement à alléger. Assumant son aspect mélo feutré, le film ne parvient pas à créer de réel suspense, le scénario emportant inexorablement les deux personnages vers un final attendu. Et même si le film remuera certainement les tripes de certains, car traitant à la fois de l’abandon, de l’espoir, de la maladie, de la transmission et du lien entre les êtres, les actrices ne réussiront jamais à le sortir du pathos pour lui donner un peu de luminosité.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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