MADEMOISELLE CHAMBON
J’y vais j’y vais pas !
D’après une adaptation d’Eric Holder, ce film raconte une histoire d’amour sensuelle remplie d’émotion. Ce n'est pas le seul roman de l'auteur porté à l'image puisque dans les prochaines semaines, un autre de ses romans sera à l’écran sous le titre « Percussions » avec Sophie Marceau et Christophe Lambert.
Le réalisateur ici prend plaisir à reformer le couple Lindon / Kiberlin qui fut autrefois, dans la vraie vie. Le film est ainsi porté par les émois et la fragilité de ces deux personnages principaux. Au fond, ce n’est pas l’intrigue du film qui joue un rôle primordial ici, mais le jeu entre Jean et Mademoiselle Chambon. Vincent Lindon joue à merveille la difficulté d’exposer ses sentiments. Il montre au spectateur les failles et les forces de chacun de nous, sans aucune exubérance.
Quant à Sandrine Kiberlin, elle joue le rôle d’institutrice, comme il y a quelques semaines dans « Le Petit Nicolas ». Et elle dégage ici toute la tendresse et la sensibilité d’une femme tiraillée entre son travail de remplaçante de professeur des écoles et sa vie de demoiselle libre. Jamais son personnage ne se permet de faire de choix. Elle enchaîne les postes. Elle ne veut pas s’engager dans quelque chose, ou avec quelqu’un.
Le récit signé Stéphane Brizé apporte une certaine subtilité à sa mise en scène, portée par deux magnifiques acteurs. Mais le spectateur sera-t-il pris par leur histoire ? Certains trouveront de longs moments de silence interminables. D'autres penseront que finalement tout est ici question de palpation des émotions, au travers d'une romance voluptueuse et conséquente. A vous de voir.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur