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MAD LOVE IN NEW YORK

Si "Trainspotting" avait été un désastre

Harley est une jeune sans-abri accro à l’héroïne et folle amoureuse d’Ilya, lui aussi SDF et psychologiquement instable. Après l’avoir trompé, Harley tente par tous les moyens de se faire pardonner du jeune homme, tout en essayant de gérer son addiction et de survivre à la précarité de la rue...

"Mad Love in New York" commence avec le charme et la beauté qui caractérisent souvent les films indépendants prêts à vous ouvrir les yeux sur la condition humaine et sur la signification de l’amour. Hélas, on se rend compte très vite que ce film n’est rien d’autre qu’une tentative ratée de raconter une histoire d’amour à la base inintéressante et chaotique au possible.

Les scènes s’enchaînent sans jamais apporter la moindre explication au passé des protagonistes ou même à leur situation actuelle. Harley et Ilya semblent tantôt s’aimer, tantôt se détester, eux-mêmes n’ayant visiblement pas la moindre idée du pourquoi ni du comment. Il serait d’ailleurs bien difficile de trouver un seul personnage dans ce film possédant un tant soit peu de charisme. Une héroïne tristement fade, son amoureux aussi salaud que laid, et son ami qui ne sait rien faire d’autre que déblatérer des monologues clichés de drogués de seconde zone… Pas besoin de se demander pourquoi on a tant de mal à s’investir émotionnellement dans le film.

C’est bien dommage que les deux réalisateurs n’aient pas réussi à faire quelque chose de ce scénario, car l’idée initiale est assez pertinente. Et même si le résultat reste aberrant, on ne peut qu’apprécier la manière dont ils ont mis en lumière la vie quotidienne des sans-abris, leur lutte pour se faire un peu d’argent et la touchante solidarité qu’ils entretiennent entre eux.
Ceci étant dit, ça ne suffit pas pour rattraper ce film confus et ennuyeux.

Justine TurchetEnvoyer un message au rédacteur

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