MA VIE EN L’AIR
Un joli vol vers les tribulations drôles et émouvantes de Yann, entre ciel et terre…
A la fois drôle et émouvant, ce premier film de Rémi Bezançon vise juste et ne laisse présager que le meilleur pour la suite. Un peu à la Klapish et ses Poupées Russes, voici donc venu le temps des responsabilités, des remises en question, de la vie sans les parents pour nous juger ou nous guider, des décisions à prendre. Qu’il est difficile de s’assumer pleinement, et de renoncer au confort des souvenirs agréables de l’enfance et de l’adolescence. Mais pourquoi devrions-nous y renoncer ?
Ce sont toutes ces questions que se pose Bezançon, et à travers lui Yann Kerbec, personnage refusant de grandir mais pourtant installé socialement, et qui ne sait pas dire non. Kerbec est joué par Vincent Elbaz, à la fois charmeur, drôle, touchant, dans un rôle qui lui va bien. Il est particulièrement bien entouré, formant une belle équipe avec son meilleur ami Ludo, qui squatte chez lui depuis trois ans (excellent Gilles Lellouche, bien plus drôle que dans le pas très drôle « Narco » qu’il a pourtant réalisé), et Alice.
Il y eut d’abord l’œil, puis le sourire, et enfin la voix d’Alice, jeune femme d’une trentaine d’années, travaillant comme conseillère en amour à la radio. A la fois rêveuse et lucide, elle est interprétée avec grâce et simplicité par Marion Cotillard. Ma vie en l’air est donc un très joli film, servi par une musique originale de Sinclair, dans lequel le moindre second rôle sonne juste (notamment l’hilarant Eddy la tchatche), et qui réussit à nous faire passer du rire à l’émotion pure, en toute simplicité.
Anthony REVOIREnvoyer un message au rédacteur