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MA MAMAN EST EN AMÉRIQUE, ELLE A RENCONTRÉ BUFFALO BILL

Plaisant pour les petits et les grands

Jean a six ans, il vit avec son père, son frère et sa baby-sitter dans une grande maison en face de l’usine familiale. Une seule chose cloche, l’absence de sa mère, constamment en voyage aux États-Unis d’après sa voisine et amie Michèle. Mais durant l’hiver, des aventures vont être vécues et de nombreux mystères vont être résolus…

Marc Boreal et Thibaut Chatel signent avec ''Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill'' leur premier long-métrage d'animation. Pour leur entrée en matière, ils ont choisi de faire un film ciblant plutôt les enfants tout en abordant des thèmes sérieux. C'est d'ailleurs en partie pour cela que les parents accompagnant leurs progénitures au cinéma ne seront pas déçu du voyage. En effet, en plus de ces thèmes importants, on peut retrouver une certaine nostalgie en allant voir ce dessin animé. L'intrigue se déroulant dans les années 70, les adultes prendront un malin plaisir à redécouvrir et à faire découvrir la vie d'époque des cours de récrés, avec les jeux de billes, les cordes à sauter et autres élastiques.

Mais comme dit précédemment, la cible principale reste les enfants. C'est pourquoi la narration reste à la portée de tous grâce au héros de cette histoire du quotidien, Jean. Ce choix scénaristique de mettre le petit garçon au centre du récit permet de suivre cette aventure par son regard et de vivre avec lui les déceptions qu'il subit, les peurs auxquelles il doit faire face ou encore les bêtises qu'il fait... Il faut tout de même savoir que les dessins et l'intrigue sont basés sur la BD du même nom d'Émile Bravo et Jean Regnaud, sorti en 2007. Certains aspects seraient d'ailleurs autobiographiques. Les deux auteurs, qui ont évidemment contribués au film sur le scénario, voulaient par le biais de ce conte aborder la problématique de l'imagination de l'enfant. Et ce, en montrant comment ils peuvent parfois réfléchir et s'inventer tout un monde pour s'éloigner de la dureté du notre, qui peut parfois s'avérer bien cruel. On retrouve également un parallèle entre le monde des adultes, pleins de non-dits et de mensonges, et l'univers enfantin qui lui aussi s'essaye à travestir la vérité. Mais à la fin, c'est tout de même cette vérité-là qui triomphe pour offrir aux spectateurs, petits et grands, une fin inhabituelle, certes, mais vraie.

Quentin ChirolEnvoyer un message au rédacteur

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