LOUXOR
Un drame sans saveur
Hannah, médecin britannique travaillant dans l’humanitaire, prend quelques jours de repos à Louxor. Là, elle retrouve Sultan, son amour de jeunesse. Avec lui, elle replonge dans des souvenirs vieux de vingt ans…
Contemplatif, voilà certainement le mot qui résume le mieux le film de Zeina Durra. Que le rythme d’un film soit lent voire très lent n’est pas un mal en soi, mais cela ne dispense pas ledit film de proposer un vrai scénario fort et prenant. Malheureusement, dans "Louxor", quantité de séquences semblent là uniquement pour nous montrer la beauté de l’Égypte, de ses édifices millénaires et de ses paysages grandioses. On suit Hannah dans une sorte de longue visite touristique dénuée d’intérêt. Comme le Nil devant les personnages, le film s’écoule lentement devant nous en une longue succession de plans d’illustration. Notre protagoniste ère sans objectif durant quatre-vingt minutes et nous restons là dans notre fauteuil en attendant que les minutes passent. Une expérience bien peu enthousiasmante.
Une belle romance prenant place à Louxor aurait pu donner un très bon film, mais en guise de romance on a seulement droit aux sorties entre amis de deux quarantenaires commençant à souffrir de la solitude. C’est souvent timide, parfois un peu gênant, mais jamais vraiment touchant. Pourtant Andrea Riseborough joue juste, mais le cinéma reste un art narratif, et même si le casting est bon, sans un bon récit, pas de bon film.
Adrien VerotEnvoyer un message au rédacteur