THE LOST
American psycho
Ray Pye est un jeune sociopathe faisant régner la terreur dans une petite ville américaine. Voici son histoire…
Sortie en DVD et Blu-ray le 4 mars 2009
Le voici enfin, le premier film du talentueux Chris Sivertson, collaborateur de longue date de Lucky McKee (avec qui il co-réalise l’inédit "All Cheerleaders Die" et pour qui il monte et produit le magnifique "May"). Quatre ans après avoir été tourné, "The Lost" est donc désormais disponible, après un passage au dernier festival de Gérardmer.
Evoquant l'histoire déjantée de Ray Pye, beau gosse psychotique ayant abattu au fusil deux campeuses, "The Lost" s’impose dès sa première scène (un long travelling suivant le-dit Ray jusqu’à l’apparition nue de la belle Erin Brown) comme un morceau de péloche rageur et furieusement original, filmé dans un cinémascope flamboyant et un montage à la musicalité toute scorsesienne. Une sorte de déclinaison redneck et folle du « American Psycho » de Bret Easton Ellis, stigmatisant les travers d’une Amérique rurale en perte de repères sociaux et relationnels.
Un univers hystérique et fou, peuplé de personnages étranges (dont un couple improbable formé par un vieillard et une jeune femme), gravitant tous autour d'un protagoniste hors-norme. Interprété par l'inconnu et excellent Marc Senter, Ray Pye est un être pathétique, violent et autoritaire, cachant ses fêlures sous un masque de sérénité trompeur et décadent.
Baroque (and roll !), lumineux, sensuel, speedé... "The Lost" est une plongée en apnée dans un esprit dérangé, où la musique sature et où les sentiments sont exacerbés à l'extrême, jusqu'à un déchaînement de folie meurtrière n'épargnant aucun des personnages. Un film de fou, rempli de sexe et de violence, qui ne donne qu’une envie : découvrir le second film de Chris Sivertson, le malsain et étrange "I Know Who Killed Me", porté par une Lyndsay Lohan incandescente. Un cinéaste est né.
Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur