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LES PAGES DE L'ANGOISSE

Un film de David Yarovesky

Alex et Gretel

Alex est un garçon qui aime inventer des histoires d’horreur. Mais lorsqu’il décide de ne plus jamais en écrire et de brûler sa production antérieure, il est intrigué par un appartement dont la porte est ouverte, entre et se retrouve piégé chez une sorcière qui accepte de le laisser en vie s’il lui écrit une histoire chaque soir…

Les Pages de l’angoisse film movie

Sortie le 15 septembre 2021 sur Netflix

Commençons par contester la préconisation de Netflix : alors que la plateforme a souvent tendance à adopter une classification très prudente à l’américaine, "Les Pages de l’angoisse" est supposé s’adresser à un public à partir de 7 ans. Or, l’angoisse que cela peut susciter nous inciterait à attendre quelques années de plus. En effet, si ce film ne devrait pas effrayer les plus grands, il est tout de même suffisamment sombre et potentiellement terrifiante pour certains enfants.

L’atmosphère est d’ailleurs oppressante dès les premières minutes. Malgré une maladroite introduction in medias res (quelle affreuse façon de faire comprendre que les parents du héros s’inquiètent à propos de la marginalité de leur fils !), le film s’installe rapidement sur les rails d’un récit fantastico-initiatique lorgnant du côté du célèbre conte "Hansel et Gretel", qui est par la suite explicitement cité et dont le scénario propose une relecture relativement efficace.

Si rien n’est transcendant tout au long du métrage, on accorde aisément une certaine tendresse pour Alex et Jasmin, prisonniers d’une sorcière interprétée par Krysten Ritter, qui donne l’impression de copier le jeu d’Anne Hathaway dans "Sacrées Sorcières". Parmi les meilleurs éléments du film, citons les décors (dont celui, vertigineux, de la bibliothèque), le personnage de Lenore (une chatte qui a le pouvoir de devenir invisible) et un twist plutôt inattendu. Notons par ailleurs la réutilisation de la chanson "Cry Little Sister", issue du film de Joel Schumacher "Génération perdue" ("The Lost Boys", 1987), qui participe à la petite teinte 80s de ces "Pages de l’angoisse" finalement assez divertissantes.

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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