LES FEMMES DES STEPPES, LE FLIC ET L'OEUF
La vie au ralenti
Dans la plaine de Mongolie gît un corps de femme, nu. Un jeune policier est chargé de surveiller le corps en attendant les légistes. Il est aidé par une éleveuse locale, qui tient les loups à distance grâce à son fusil…
Le nouveau film de Quan'An, réalisateur de "Le mariage de Tuya", ours d'ours au Festival de Berlin en 2007, est une histoire inspirée de plusieurs faits divers. Adoptant un rythme propre à ces lieux désertiques, glacés et balayés par les vents, il donne à voir minutieusement chaque lever et coucher de soleil, étirant le temps par la contemplation et de nombreux ralentis, comme pour mieux signifier l'aspect figé des choses et le froid qui ralentit tout.
Malheureusement, si l'on peut être séduit par certaines scènes, dont celle initiatique au coin du feu, où les deux personnages centraux se protègent à l'abri d'un chameau imposant, ou le soudain morceau d'accordéon joué pour une collègue policière, ces petites choses de la vie en Mongolie s'avèrent vite un peu superficielles. Le dépaysement promettait d'être pourtant au rendez vous, dès la première scène, en caméra subjective, les phares d'une voiture éclairant les herbes hautes, donnant à voir la poussière soulevée par un troupeau de chevaux mongols, pour finalement s'arrêter face au corps de femme, immobile. Mais le mélange de croyances locales et de paraboles autour de la naissance ne s'avère pas suffisamment structuré pour provoquer l'émotion.
Malgré la résonance entre l'histoire de cette femme, au quotidien d'une dureté évidente, le jeune policier inexpérimenté qu’elle protège, le motard qu'elle fréquente et la naissance d'un jeune veau, le peu d'information donnée sur les uns et les autres fait apparaître cette histoire pourtant universelle, comme assez anecdotique. Restent les images superbes et insolites de la plaine, d'une yourte isolée, d’un « arrêt » éclairé et d'une silhouette de chameau dans l'obscurité.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
Extrait du film (vost anglais) :
À LIRE ÉGALEMENT
COMMENTAIRES
pierre
dimanche 18 octobre - 6h21
un peu de carte postale (coucher de soleil, steppes, chameau à poil laineux) + un peu de documentaire (naissance d'un veau, sacrifice d'un mouton) + une intrigue ultra minimaliste + une philosophie animiste (pour utiliser un grand mot) sont loin de faire un bon film, ni même moyen.
De plus le partis-pris de la lenteur dans la narration accentue au contraire l'ennui qui nous envahit petit à petit sans plus nous lâcher.
cath
dimanche 20 septembre - 7h14
ce film est extrêmement ennuyeux....et sans intérêt
Je regrette bien d'être allée le voir