LES ELFKINS
Artisanat contre industrie
Elfie, jeune Elfkins voudrait être reconnue comme meilleure artisan, avec son invention de la moissonneuse à navets. Mais celle-ci est un échec et Elfie décide de partir dans le monde des humains, embarquant avec elle de Sam et Tom. Elfie tombe alors sur Théo, un vieux chef pâtissier endetté, dont la boutique souffre de la concurrence…
Réalisatrice et productrice de films d'animation, l’allemande Ute von Münchow-Pohl, à qui l'on doit "Petit Corbeau" et "La Course du siècle", mais aussi "L'école des lapins", continue à s'adresser aux enfants avec "Les Elfkins - Opération patisserie", aventure culinaire dans laquelle trois gnomes aident un vieux pâtissier grognon à sauver sa boutique et à affronter son méchant frère, devenu industriel, et désireux d'étendre son usine en détruisant au passage le magasin familial. Utilisant la pâtisserie comme vecteur de liens intergénérationnels, mais aussi comme symbole de la lutte de l'artisanat face à l'industrie, la réalisatrice réussit un film léger et plein de rebondissements, qui devrait plaire aux plus petits.
Assez harmonieux au niveau coloris, le monde des Elfkins apparaît d'emblée comme chaleureux, avec ses décors couleur terre et ses costumes aux dominantes vertes et ocres. L'introduction, en forme de pièce de théâtre, montrant les humains comme des méchants, permet de poser l'Homme comme un danger, que la curiosité de l'héroïne va naturellement braver. S'ensuivent des aventures impliquant les notions d'amitié, de patience et de sensibilité, où ces gnomes, agissant comme des gamins turbulents, apprendront une certaine forme de responsabilité. Nostalgique lorsqu'il s'agit de conter le passé des deux frères, "Les Elfkins" prône aussi la collaboration et la réconciliation. Des valeurs qui font forcément du bien en périodes de fêtes de fin d'année.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur