LES AVENTURES DE RICKY
Une suite de bonne tenue
Afrique, autour d’une oasis. Ricky, jeune moineau adopté par des cigognes avec lesquelles il a migré, rivalise avec Max, son jeune ami cigogne, pour guider la colonie dans la migration inverse qui s’annonce. Se donnant à fond, mais jugé trop casse cou, Ricky est disqualifié. N’acceptant pas sa défaite, il part seul, passe les montagnes par un canyon, et se retrouve, en compagnie de ses amis Olga la chouette et Kiki la perruche qui l’avaient suivi, dans une ville du désert. Là, il font la connaissance d’un groupe de moineaux voleurs, sous le joug d’un paon autoritaire, qui les contraint à rechercher un grand joyau…
Suite du film d’animation "Le Voyage de Ricky", sorti début 2018, "Les aventures de Ricky" peut se voir sans trop de problèmes indépendamment de son aîné. Reprenant le personnage de Ricky le moineau, devenu adolescent, ce n’est pas cette fois-ci la différence de cet oiseau, adopté par des cigognes, ou les épreuves liées à la migration qui seront au centre l’histoire. Il s’agira plutôt de la force du groupe et de l’amitié, de l’entraide et de la découverte d’une certaine humilité. Car Ricky est montré ici dès le début comme casse cou (il est qualifié de « tête brûlée »), son amitié avec Max le jeune cigogne étant mise à rude épreuve par leur rivalité exacerbée par un sentiment d’injustice.
Mais une fois lancé dans les ruelles de la ville située en plein désert, c’est la notion de solidarité qui va rapidement prendre le dessus, le jeune héros devant s’unir avec un groupe de moineaux menacé par un paon odieux et autoritaire (Zamano) et ses sbires (deux marabouts), et défendre ses amis, Olga la chouette et Kiki la perruche, et même Oleg… leur ami invisible (un atout humoristique, malheureusement sous exploité). Si Kiki assure le show, volant la vedette à plusieurs reprises à Ricky, avec ses mouvements chaloupés et ses tours de chant disco, puis rap ou hip hop, le film est surtout orienté action, offrant quelques belles scènes de poursuite ou d’enquête teintées d’énigmes à la Indiana Jones. Sans être grandement référencé, "Les aventures de Ricky" dispose sur ce point d’images de synthèse de qualité, permettant nombre de fluides péripéties, mais aussi d’un élégant passage en 2D aux formes géométriques visant à raconter le trauma du paon, expliquant ainsi sa méchanceté. Un film qui reste cependant, à réserver aux enfants.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur