LE LION
Pour Philippe Katerine avant tout
Psychiatre, Romain, sous l’influence soudaine d’un de ses patients, Léo Milan dit « le Lion », qui prétend être un espion, va aider celui-ci à s’échapper et même faire équipe avec lui, afin qu’il l’aide à retrouver sa fiancée disparue…
"Le Lion", nouveau film signé Ludovic Colbeau-Justin ("C’est tout pour moi"), promettait d’être un savant mélange d’action et de comédie, avec juste ce qu’il faut d’esprit délirant. Il faut bien avouer que le film démarre plutôt bien, notamment grâce à un Dany Boon aux cheveux longs, loin de ses rôles usuels aux mimiques parfois appuyées, alors qu’il tente de convaincre son médecin de la vérité de son métier. Malheureusement le film s’essouffle quelque peu à mi chemin, avant d’offrir cependant une fin sympathique et qui s’avère plutôt émouvante.
Lorgnant fortement sur les duos discordants formés notamment par Gérard Depardieu et Pierre Richard dans "La chèvre" ou "Les compères", avec un dominant autoritaire et casse cou, et un inconscient maladroit et souffre douleur, le couple Boon - Katerine fonctionne plutôt bien. Philippe Katerine compose un médecin geignard et peureux, tentant de croire en lui-même, et vole d’ailleurs presque la vedette à Dany Boon en livrant quelques moments de grand délire à la manière d’un grand enfant dépassé par les événements, ou d’un adulte en plein mauvais trip.
Dany Boon s’en donne en tous cas à cœur joie, caricaturant les espions virils et poseurs, en alternant aspects autoritaires et fantasques. Ses méthodes surprennent forcément, ceci d’autant plus que le scénario entretient le doute sur sa vraie nature, même si la crédibilité n’est pas toujours au rendez-vous. Programmé pour une sortie fin janvier, comme de nombreux films de ou avec Dany Boon, le film a fait l’ouverture du Festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez, et devrait sans doute connaître un beau succès. Reste à savoir s’il restera longuement dans la mémoire des spectateurs.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur
