LE DERNIER BUS

Un film de Gillies MacKinnon

Thomas Harper (alias Tom) a quitté avec sa femme le village de Land’s End en 1952, à la pointe ouest de l’Angleterre, pour s’installer dans une maison à la pointe nord de l’Ecosse. Mais suite à la mort de celle-ci, il décide d’entreprendre le voyage de 1348 kilomètres vers leur ville d’origine, en utilisant uniquement des bus locaux…

Tiré d’une histoire vraie, le périple de Tom Harper, vieil homme soucieux de tenir une promesse en retournant dans le village où sa femme, n’a longtemps jamais voulu entendre parler, part d’un drame initime un moment tu par l’intrigue. Le film livre en effet par bribes de flash-back, quelques moments de l’histoire passé de ce couple, depuis une maladie déclarée jusqu’au motif traumatisant qui empêcha longtemps leur retour. En quelques ellipses temporelles, on vit ainsi leur départ dans la douleur, l’installation dans la maison et l’importance d’un jardin qui occupe l’esprit, et la disparition de la femme, Tom étant devenu vieux et le jardin délaissé. Une introduction qui par le projet de voyage, nous invite à rentrer dans le mental de Tom, affaibli physiquement, mais porté par son projet de voyage, soigneusement planifié.

Tom c’est Timothy Spall ("Secrets et Mensonges", "Mr Turner"), l’épine dorsale du métrage, sans lequel cette histoire de courage et de célébration de celui-ci, ne serait qu’une structure déjà maintes fois réinterprétée. Résolument orienté vers la bienveillance, parfois jusqu’à l’excès, au point que certaines scènes paraissent un peu clichés (la scène avec la femme voilée, l’invitation à la fête des ukrainiens…) "Le Dernier Bus" veut jouer peut-être sur trop de tableau, entre tire larme, feel good movie et portrait d’une entraide. L’homme incarne la sagesse et l’ouverture aux autres, on le comprend (trop) vite… Mais il n’a malheureusement que peu de réelle existence en dehors de son dévouement passé à sa femme. Heureusement Timothy Spall lui apporte sa finesse et son regard habité, évitant au film de sombrer dans le drame appuyé.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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