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THE LAST WINTER

Un film de Larry Fessenden

Nature vengeresse

Alaska, mine de Kink. Isolée depuis plusieurs mois, une petite équipe de scientifiques est chargée d’étudier et d’analyser une future zone d’exploitation pétrolière. Très vite, des événements troublants viennent perturber la vie de la station. Le climat, anormalement hostile, semble se retourner contre les habitants. Hallucinations, démence, paranoïa… La folie semble s’emparer petit à petit de la base. Et si ces maux étaient les symptômes d’un mal plus grand ? Et si quelque chose en était à l’origine ? Et s’ils étaient en train de vivre leur dernier hiver ?...

Sortie en DVD le 26 octobre 2011

Avec son équipe de scientifiques paumée au milieu de la banquise, sa paranoïa ambiante et son atmosphère anxiogène, les premières minutes de « The Last Winter » rappellent furieusement « The Thing », de Carpenter. Si les travellings dans les corridors désertés et la présence d’une menace insaisissable confirment durablement cette impression, pas forcément agréable, de figures de style déjà vues, le film de Larry Fessenden (acteur et producteur à ses heures perdues) est en réalité un vrai film catastrophe déguisé en thriller polaire.

Ici, point de monstre métamorphe ou de tueur en série, mais une nature contrariée, dont les vestiges passés (des fantômes en CGI moisie) se vengent des humains coupables de pourrir la planète. Un discours labellisé bio qui tranche de façon assez surprenante avec ce que la première moitié du film laissait augurer. Derrière les contours du suspense en huis-clos se dessine alors un pur film catastrophe, d’abord à échelle humaine, pour gagner ensuite en ampleur.

Dommage que les effets spéciaux faiblards et un manque évident de moyens ne permettent pas à Fessenden d’aller au bout de son ambition. Au final s’installe le sentiment d’avoir vu un solide épisode d’ « X-Files », impression renforcée par une écriture très télévisuelle et une interprétation un peu bancale, ceci malgré la présence toujours réjouissante de Ron Perlman, grand acteur pour un film relativement mineur.

Thomas BourgeoisEnvoyer un message au rédacteur

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