LARGO WINCH : LE PRIX DE L'ARGENT

Largo Winch en petite forme

Alors que Largo Winch est en Birmanie avec son fils Noom, ce dernier se fait enlever sous ses yeux. Dans le même temps, son groupe W est déstabilisé via des accusations de détournements de fonds. Mais cette attaque pourrait avoir un lien avec la disparition de son fils. Largo décide alors de mener l’enquête pour sauver son fils et son entreprise…

Revoilà Tomer Sisley dans la peau du milliardaire globe-trotter et aventurier "Largo Winch" pour une 3ème aventure cinématographique, 13 ans après le second opus ("Largo Winch 2").

Le scénario ne fait pas dans l’originalité, confrontant le héros à une sombre machination qui risque de détruire son empire, et qui menace également ses proches et lui-même (ce qui était déjà au programme des deux précédents opus). Ici, la partie sur la machination financière n’est au final qu’un prétexte à la recherche du fils de Largo et à creuser un peu plus le passé de Largo Winch (l’aspect orphelin). De plus, les fausses pistes et autres petits twists ne retiennent guère l’attention.

Le long-métrage manque radicalement d’âme, d’incarnation et on se retrouve face à un produit estival calibré qui fait le travail à minima. En ce sens la réalisation d’Olivier Masset-Depasse (qui remplace Jérôme Salle pour cette nouvelle aventure) ne vient jamais transcender son matériel et offre un produit trop standard dans le paysage du cinéma d’action (malgré un léger gain de lisibilité des scènes d’actions).

Toutefois ce 3ème opus se démarque des précédents par deux points. Le premier est d’offrir un quasi buddy movie. Largo Winch est en effet contraint de former un binôme plutôt détonant avec une jeune activiste québécoise très présente sur les réseaux sociaux. Un choc des générations qui offre les seuls moments de légèreté dans une production qui se prend beaucoup trop au sérieux (à ce titre, le ressort dramatique ne fonctionne quasiment jamais). Le second point est [Attention Spoiler] de nous offrir une fin ouverte ne concluant pas sur un réel happy end (appelant à la possibilité d’un 4ème opus). Mais jamais ces deux originalités ne parviennent à redresser l’ensemble.

Côté casting, le choix de James Franco en antagoniste n’est pas assez exploité, son personnage manquant réellement de profondeur et d’originalité (il possède deux expressions faciales en 100 minutes de long-métrage). En revanche la jeune Elise Tilloloy parvient à tirer son épingle du jeu même si son personnage est plutôt mal dégrossi. Enfin, Tomer Sisley est toujours aussi impliqué dans le rôle de Largo Winch.

"Largo Winch : le prix de l’argent" s’affirme donc comme l’épisode le plus faible de cette trilogie. Une proposition estivale qui ne marque ni la rétine ni l’esprit.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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