LA PROMESSE VERTE
L'Huile qui détruit la forêt
Pour essayer de sauver son fils injustement condamné à mort en Indonésie, Carole va se lancer dans un combat sans relâche. Sur son chemin, c’est toute une industrie qui va s’opposer à elle, celle très lucrative de l’exploitation de l’huile de palme. Mais l’amour d’une mère peut soulever des montagnes…
Son premier long métrage avait été un succès impressionnant, fort de plus de deux millions d’entrées, et l’érigeant comme un porte-parole du monde agricole. Après "Au nom de la Terre", Édouard Bergeon aura donc mis cinq ans pour revenir avec l’épineux film d’après. Quittant les paysages de la Mayenne pour les plages plus exotiques de l’Indonésie, l’ancien journaliste a décidé cette fois de s’attaquer frontalement aux industries qui tuent notre planète. Dans ce décor paradisiaque, le récit ne sera pas celui de belles vacances ensoleillées. Pourtant, le début pouvait laisser planer un léger doute. Martin, un étudiant se rend à Bornéo pour travailler au sein d’une ONG. Il fait la rencontre d’une belle activiste, commence à se rapprocher d’elle. Et puis, le drame. L’horreur qui surgit. Le garçon découvre les déforestations massives, en même temps que les expropriations extrêmement violentes des populations locales. Jusqu’à assister à l’impensable, le meurtre d’autochtones.
Devenu un témoin gênant, l’homme est piégé, condamné à mort par une justice peu soucieuse des conventions internationales et des principes de droit élémentaires. C’est alors sa mère qui va partir au combat pour lui, contre un État, contre les industries, contre les lobbys, contre toute personne qui se mettra sur le chemin de la liberté de son fils. Si précédemment, le réalisateur poitevin avait raconté son histoire familiale pour retranscrire la tragédie de nos paysans français, il ose cette fois la pure fiction, malgré une volonté toujours prégnante de capter le réel, d’utiliser les artifices du cinéma uniquement pour montrer ce qu’il ne pourrait pas capter autrement. Mais en désirant mêler le drame juridique au thriller politique, Édouard Bergeon se perd un peu, titubant entre la chronique familiale et la critique acerbe d’un système, pour un résultat malheureusement décevant.
Plombé par de nombreuses longueurs, des séquences bien trop caricaturales et des personnages archétypaux (en particulier le lobbyiste forcément cynique), "La Promesse verte" ne répond pas à nos attentes cinéphiles. Si les comédiens n’ont rien à se rapprocher, Alexandra Lamy en tête, le film semble se contenter de son engagement, préférant effacer toute nuance pour être sûr que le message soit compris du plus grand nombre. Et quand bien même cette missive est indiscutablement nécessaire et les velléités des scénaristes louables, il y avait probablement un autre équilibre à trouver, loin de ces clichés entassés qui réduisent le débat à celui de deux alcooliques en fin de soirée. On aurait pourtant tant aimé que sincérité rime ici avec subtilité plutôt qu’avec facilité...
Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
COMMENTAIRES
BOURZEIX-HUON pascal
mercredi 17 avril - 7h28
Bonjour,
Puis je me permettre de faire une remarque sur ce très beau film, cependant comment peut on accepter que certaines prises de vues, en gros plan, bougent tellement !!!!!!! que celà donne la nausée !!! DOMMAGE... Que le réalisateur assisté des caméramans... NE SE RENDENT PAS COMPTE DE CETTE FAIBLESSE ?????????????????? SINON TRES BEAU FILM, dont les jeunes devraient aller voir... POUR SE RENDRE COMPTE DE CE GROS PROBLEME DE DEFORESTATION..
Cordialement
pascal BOURZEIX-HUON