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LA GUERRE DES DIEUX

Un film de Ji Zhao

Périlleuse et personnelle mission

Yang Jian, fait partie d’un groupe de chasseurs de prime. Contacté par une mystérieuse cliente, qui lui demande de retrouver un souvenir de sa sœur appelé la « lampe des vœux », objet « capable d’enfermer ce qui ne peut être contenu », il accepte la mission. Trouvant le brigand qu’il cherchait, il découvre que celui-ci est en fait son neveu, le fils de cette sœur qu’il a faite enfermer pour être tombée amoureuse d’un humain…

La Guerre des Dieux film animation animated feature movie

Certains avaient peut-être découvert, il y a quelques mois, "New Gods: Nezha Reborn" (déjà réalisé par Zhao Ji et diffusé directement sur Netflix), qui s’avère un segment totalement indépendant du présent "New Gods : Yang Jian", rebaptisé en français "La Guerre des Dieux". Après une belle séquence introductive en forme de légende, expliquant brièvement la paix retrouvée entre Dieux et Humains, un parchemin mystérieux survolant un décor noir et blanc aux silhouettes figées, l’histoire de Yang Jian, Dieu déchu, au troisième œil frontal condamné, peut donc commencer. Lui-même introduit par la mécanique des missions qu’il doit accomplir en tant que chasseur de primes (errance sur leur navire volant, réception d’un télégramme en 3D avec image mouvante, contenu du contrat, puis réalisation de celui-ci au sein du domaine des Dieux, avec moult poursuites…), le récit se fait ensuite plus personnel quand démarre un nouveau contrat mêlant recherche d’un objet mystérieux et devenir de son neveu.

Cette mission va non seulement remettre en cause toutes ses certitudes sur son passé, mais aussi dépasser largement en termes d’enjeux, son unique personne ou même sa propre famille. C’est là d’ailleurs que l’intrigue, parfois un peu difficile à suivre tant il y a de personnages, prend toute sa dimension mystique, transformant une mission au départ anecdotique en périple aux combats dantesques. La qualité de l’animation est indéniablement au rendez-vous, Ji Zhao étant aussi le réalisateur du fameux "White Snake", passé lui aussi par le Festival d’Annecy il y a quelques années. Et on admirera particulièrement, au-delà des détails des décors en images de synthèses, ou des impressionnants mouvements de caméra lors des poursuites dans des ruelles, la représentation filaire de l’eau ou de la brume, comme les effets de traits qui semblent se diluer à la manière d’encre de Chine, lorsque revient dans l’intrigue le parchemin aperçu au début. Au final, "La Guerre des Dieux" marque autant par ses qualités esthétiques et sa fluidité, que par une intrigue qui mêle intimement destin familial et équilibre du monde, et on est heureux qu’il ai trouvé le chemin des salles grâce à KMBO.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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