LA FAMILLE ADDAMS 2 : UNE VIRÉE EN ENFER
Légèrement plus amusant que le premier opus
La fille de la famille Addams, Mercredi, qui a inventé le moyen de transférer une partie de la personnalité et l’intelligence d’une créature vers une autre, se désespère de n’avoir gagné le concours de sciences de l’école, qu’à égalité avec tous les autres candidats. C’est alors que Gomez, le père, dont elle rejette les marques d’affection, décide d’emmener toute la famille dans un road trip en camping-car. Un étrange avocat leur colle aux basques, prétendant que leur fille a été échangée avec un autre bébé lors de sa naissance à la maternité…
Malgré la grosse déception qu’avait constituée la première adaptation animée pour grand écran des aventures de "La famille Addams", voici qu’un deuxième opus débarque sur les écrans pour ces vacances de la Toussaint. Et il faut bien avouer que le début tout au moins, semblait renouer avec un peu plus de noirceur, entre une Mercredi aux portes de l’adolescence, inventive aussi bien lors du concours de sciences pour railler son oncle Fétide (elle lui implante des cellules de pieuvre, plus intelligente que lui… mais qui lui vaudront quelques mutations par la suite) que son petit frère Pugsley, qu’elle n’a de cesse de tenter de trucider (même avec... une guillotine façon château de sable).
Malheureusement la tournée des lieux les plus lugubres des États-Unis, qui devait aller initialement de Salem à la Vallée de la mort, ne fournira pas la même dose d’humour noir selon les endroits traversés. L’escale imprévue aux Chutes du Niagara s’avérera plutôt sympathique, entre les manipulations vaudous de Mercredi sur son frère et l’attirance de l’oncle pour l’eau. Mais le passage à Sleepy Hollow restera anecdotique, et le dénouement chez la famille de substitution sentira fort le déjà vu, avec un portrait peu original de savant fou voulant dominer le monde (encore !). Au delà du comique de répétition, les plus grands apprécieront tout de même le ridicule du défilé de Miss et son allusion au film "Carrie", tandis que l’agacement gagnera lorsque le sous exploité personnage de cousin Machin (une sorte de perruque vivante) servira de prétexte pour nous servir un nouveau final entre chanson mode et chorégraphie. On espérait sans doute un peu plus d'originalité.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur