LA COURSE AU MIEL
Laisser les enfants explorer et grandir
Teddy, petit ourson, joue au bord de la rivière, ce qui inquiète son père. Ce dernier préfère aux aventures dont rêve son fils, se prélasser au soleil et se gaver de miel ou de myrtilles. Pendant la nuit, toute leur réserve est emportée par une tempête. Comme c’est l’anniversaire de Teddy, qui voulait un gâteau sucré, ils se mettent en quête des différentes ruches des environs, découvrant qu’il n’y a plus de miel dans aucune d’elles. Entendant les abeilles discuter, Teddy comprend que tout le miel est désormais à l’El Dorado, un lieu mystérieux qu’il va leur falloir trouver…
"La Course au miel" est un film d’animation s’adressant aux enfants de plus de 5 ans, et invitant autant ceux-ci à ne pas brider leur imagination, que leurs parents à ne pas donner dans l’excès de prudence. Adapté du livre "Fais-moi un câlin !" de Przemysław Wechterowicz et Emilia Dziubak, et dérivé graphiquement de la série."Hug Me" (52 épisodes de 6 mn), le film s’ouvre et se clôt d’ailleurs sur une chanson éponyme des plus entraînantes, que les gamins devraient garder en tête après la séance. Une manière, en accompagnant visuellement le soleil, sortant de son lit, et y retournant, de souligner aussi que chaque jour peut être une aventure.
Sorte de road movie, construit en étapes qui constituent aussi de petites énigmes ludiques, le scénario entraîne donc père et fils dans une quête de miel qui les forcera à faire face aux dangers que représente le monde des humains. Une manière finalement assez pédagogique, derrière un graphismes certes peu original et aux décors très statiques, d’aborder les méfaits de l’humanité sur l’environnement (les routes qui coupent les habitats, les poteaux électriques qui modifient les paysages, la surconsommation qui impacte la nourriture des animaux...) et de rappeler que les ours sont des animaux sauvages. Un intéressant film d’animation qui joue l’équilibre entre besoin de liberté pour grandir et nécessaire maintient d’un lien affectif (et rassurant) avec ses parents.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur