L'ENFANT RÊVÉ
Un film à côté de son époque
François et Noémie veulent une chose, plus que tout, c’est être parents. Mais Noémie n’arrive pas à tomber enceinte. Elle suit des traitements pourtant. Ils sont soudés, ils se soutiennent, jusqu’à ce que Patricia arrive dans leur vie…
Sortir entre deux confinements, voilà une chose qui n’est pas facile. Sortir entre deux confinements, quand on est un film qui n’a pas grand-chose à voir avec l’époque que l’on traverse et qui ne propose pas à son spectateur un ailleurs à explorer, c’est encore plus dur. Surtout lorsque les enjeux dramatiques du film font pale figure face à la réalité du monde hors de la salle obscure.
"L’enfant rêvé" n’est pas un mauvais film en soi, mais il passe à côté de son sujet en ne semblant pas suivre le bon protagoniste. En effet, François, ce patron de scierie faussement bourru, moulé dans des pulls de mailles, est antipathique. Le spectateur n’a ni le temps d’aimer, ni d’honnir cet homme qui vit dans une souffrance et une détresse dues à son impossibilité d’avoir un enfant.
La caméra adopte sans cesse son point de vue sur les choses et les êtres. Ainsi, la nature est poétisée, de même que la scierie. Les situations sociales sont filmées comme des oppressions, et les femmes, comme des objets de désir. Mais ce n’est pas leur sexualité que la caméra met en avant, c’est leur possible maternité.
Comme le point de vue sans cesse adopté est celui de l’homme, le film passe à côté de ses deux personnages féminins. Les injonctions à la maternité d’une part et la difficulté des traitements hormonaux ou des procédures d’adoption sont à peine soulevées, de même que les problématiques de maternités non désirées.
Le triangle amoureux qu’il forme avec Mélanie Doutey (Noémie) et Louise Bourgoin (Patricia) est complètement désamorcé par son obsessionnel désir de paternité. Les obstacles tels que la morale, l’amour ou même la réalité économique de sa situation précaire, ne font pas le poids face à cette idée fixe.
Ainsi, hésitant sans cesse entre la poétisation bucolique de la nature, où les pins humides remplacent l’eau de rose, et le réalisme d’une famille déchirée, ce film ne raconte pas grand-chose. Il s’agit, en quelque sorte, d’un joli cailloux (belle photo de Céline Bozon) qui fait un joli bruit (bande originale très soignée de André Dziezuk) dans une jolie mare (ce film est une vraie carte postale pour la Bourgogne-Franche-Comté), sans produire la moindre vague.
Thomas ChapelleEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
COMMENTAIRES
cinecovid
mercredi 13 janvier - 11h45
aucun intérêt, mal écrit et sur joué,j'ai trouvé ce film interminable ,l'intrigue est sans queue ni tête et aussi passionnante qu'un fait divers de mec marié qui n'a pas le courage de prendre la décision de quitter sa femme et qui laisse les autres dans la mouise,un film sur l'égoïsme et les problèmes quotidiens qui ne fait pas rêver. bref,à éviter si vous voulez passer une bonne soirée
cinephil
mercredi 13 janvier - 11h42
effectivement le film est sans saveur ni originalité, un fait divers d\'adultère sans intérêt, une musique sinistre et des forêts filmées par drones comme on le voit dans tous le films en début de la séance. c\'est un film sur la lâcheté et le mensonge qui ne fait pas honneur au réalisateur. la fin est juste catastrophique, voire débile. un mauvais téléfilm à voir à la télé un mardi soir quand il n\'y a rien d\'autre.dommage pour les acteurs car ce film poussif et mal écrit ne risque pas de booster leur carrière au contraire