KUNG FU PANDA 4
La plus aboutie des suites, en forme de partielle révérence
Le panda Po, alias le Guerrier Dragon, voit son mentor, Maître Shifu, lui demander de se trouver un successeur afin de devenir le guide spirituel de la vallée de la Paix. Mais une reptile maléfique, la Caméléone, qui peut se transformer en n’importe qui, fait régner la terreur et espère faire revenir du royaume des esprits tous les maîtres maléfiques qu’il a vaincus, ceci afin de leur voler leurs kung fu et de répandre la désolation. Tombé sur une renarde voleuse et habile, Zhen, qu’il a fait emprisonné, Po accepte de la libérer afin qu’elle le guide jusqu’à la Caméléone, dans la ville de Juniper City. Il va donc répondre une nouvelle fois à l’appel de l’aventure…
L’histoire s’ouvre avec l’apparition, dans des mines, d’un des ennemis pourtant envoyé à trépas par le Guerrier Dragon, enjoignant de prévenir le monde que désormais « tout lui appartient ». Mais à y regarder de plus près, l’animal semble ne pas avoir un pelage normal, mais des sortes d’écailles à la couleur du poil. On apprendra rapidement qu’il s’agit là de l’œuvre d’une machiavélique caméléone, qui n’en avait que l’apparence, mais aussi la prétention de contrôler le monde. Avant de s’engouffrer dans l’action, "Kung Fu Panda 4" se jette d’abord dans la comédie. Po, malgré sa maladresse, accroc à la célébrité, y confirme tout son talent pour le combat, face à une raie hargneuse, cette démonstration ayant finalement pour but… d’inaugurer un restaurant « nouille et tofu » à la manière d’un happening promotionnel ! Puis les prétendants les plus absurdes défilent, pour le remplacer (voir le découpeur de fruits, ou le fabuleux bouc hurleur…), Po trouvant un moyen des plus drôles de temporiser dans son choix.
Mais c’est suite à la rencontre (survitaminée) avec Zhen la renarde voleuse, que le scénario s’orientera définitivement vers l’action, celle-ci servant de guide vers la ville de Juniper City, où est censée se trouver la caméléone. Avec ce nouveau personnage, le film se transforme ainsi en buddy-movie, redynamisant la franchise, autant au niveau scènes d’action qu’humour. De nombreux personnages viennent d’ailleurs enrichir un univers qu’on avait fini par trouver trop balisé, qu’il s’agisse de toute l’improbable clique de la Taverne du Lapin Mutin, en équilibre sur une falaise, du capitaine poisson logé dans le bec d’un pélican borgne, ou des trois lapereaux légèrement agressifs. Le niveau de surprises devrait ravir petits comme grands, quant à ceux qui n’aiment pas les problèmes absurdes, ils pourront se consoler avec la présence des « deux pères » de Po, à leurs trousses, ou la version masculine de Baby One More Time figurant au générique de fin.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur