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KUNG FU PANDA

Un plat efficace mais trop farci de combats

Un jeune panda rêve de ses héros, « les cinq cyclones », champions de Kung Fu. Mais celui-ci vit avec son père, un canard, spécialistes des nouilles. Pour faire plaisir à ce dernier, il accepte d’aller tenir un stand aux abords d’un tournoi…

Après un générique en 2D, rêve inspiré d'estampes, dans lequel notre panda plutôt balèze se prend pour un lutteur hors paire, on entre dans le vif du sujet. Et il faut bien l'avouer, les studio Dreamworks savent introduire leurs personnages, usant d'amusants détails (la filiations improbable entre le canard et le panda, la maladresse du héros, les visions intimes des supposés héros...) pour séduire le spectateur, forcément attendri par ce père naïf, ce panda pataud et son mini entraîneur malgré lui. Mais une fois l'introduction passée, les personnages esquissés, l'intrigue et le décors plantés, les scènes e bravoure se transforment en d'interminables combats.

On admirera bien entendu la technique, des rendus des fourrures ou plumages à ceux du feu d'artifices ou de simples flammes, des combats virevoltants contre des objets ou entre personnages. La scène d'évasion d'un méchant plutôt flippant, à coups d'escalade sur des stalagtites est d'ailleurs particulièrement impressionnante. Mais rien n'y fait: on finit par s'ennuyer, l'humour battant fortement en retraite, et les messages trop voyants sur le fait d'assumer sa nature, la possibilité pour chacun de faire quelque chose de spécial de sa vie finissent d'avoir raison de notre patiente.

On aurait préféré que les auteurs trouve un juste équilibre entre une action, certes attendue, et l'utilisation initiale du hors champs, comme lors de la scène de massacre du panda par son professeur. On aurait aussi apprécié une continuité dans une certaine poésie sensée représenter la sagesse. « Demain est un mystère, aujourd'hui un cadeau: c'est pour cela qu'on l'appelle présent ». De quoi méditer quelques temps.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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