KUBO ET L'ARMURE MAGIQUE
Épique et palpitant
Kubo vit avec sa mère, diminuée par un accident, à l’écart d’un village japonais. Le jour il descend conter des histoires aux villageois, animant des figurines de papier grâce à son instrument magique et récoltant ainsi un peu d’argent. La nuit il reste dans leur grotte, sa mère l’ayant averti qu’un terrible malheur l’attendait s’il sortait et que son grand père le retrouvait. Jusqu’au jour où, attiré par les lumières de la fête des ancêtres et l’espoir de revoir son père, il se trouve encore au village à la nuit tombante…
Présenté au Festival de Deauville au début du mois, « Kubo et l'armure magique » est un véritable film d'aventure qui ravira petits comme grands. D'abord parce que les enjeux personnels (le désir de connaître un père...) et intrigues multiples (la traque par les deux tantes sorcières, la quête d'une armure en trois parties...) s'entremêlent avec bonheur dans un scénario plein de rebondissements. Ensuite parce que la magie est omniprésente, et que l'animation en volume générée par ordinateur permet de donner vie à des figurines de papier type origami, mêlant peu à peu les contes du jeune héros à sa réalité.
Un style plus épuré, en 2D, permet également de représenter les rêves ou cauchemars des personnages, proposant des moments de calme ou de tension qui contrastent sciemment avec l'action du moment. Quant aux personnages ils sont tous séduisants, de la mère sujette à des trous de mémoire, à la mamie villageoise plaisantine et complice, en passant par le samouraï scarabée ou le grand père aux capacités de transformation inattendues. Un grand film d'aventure aux décors finement travaillés, où l'humour est omniprésent.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur