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KONG : SKULL ISLAND

Apocalypse Kong

1973, la guerre du Viêtnam vient de se terminer. Un groupe de scientifiques accompagné de militaires décident d’explorer l’île de Skull Island. Cependant, le maître des lieux, Kong, n’est pas de cet avis...

Encore un film sur King Kong mais attention, nous ne sommes pas dans les années 30 comme l’original ou le remake de Peter Jackson. Non, ce long-métrage nous plonge au cœur des années 70. L’imagerie de la guerre du Vietnam y est omniprésente et impossible de ne pas penser à "Apocalypse Now" lorsque l’on regarde "Kong : Skull Island" : un bateau qui remonte une rivière, un bombardement en hélico avec de la musique, un militaire fou, des indigènes… les références y sont nombreuses. L’île de Skull Island devient le prolongement de la guerre du Viêtnam où l’ennemi humain est remplacé par un bestiaire étrange et dangereux. Avec ce film, on est en plein Monster movie : une grosse bête est là, elle fait son show (les scènes d’action avec Kong sont rondement menées), casse de l’humain, de la bestiole aussi grosse qu’elle et maintient sa domination, tout en ayant un bref instant de communion avec les Hommes.

Visuellement "Kong" est assez ébouriffant et sa BO seventies est entraînante, tout le contraire de son scénario prévisible dans ses péripéties et ne dessinant que très peu les personnages. Ainsi, on retiendra un Samuel L. Jackson en colonel de guerre fou voulant éliminer Kong ou un John C. Reilly en roue libre au milieu d’indigènes. Les scènes d’action n’exploitent pas la capacité d’action-hero du personnage de baroudeur campé par Tom Hiddelston (dont le look fait penser à Nathan Drake de la série de jeux vidéo Uncharted) et la reporter photographe passe son temps à prendre des photos (ce qui est son travail) et demeure la belle qui peut adoucir le coeur de la bête mais pas au même point que les autres versions de King Kong.

Au final, on a droit à un pop-corn movie qui s’assume, visuellement orgasmique par moments, mais où Kong aurait écrasé le scénario de tout son poids. À noter : pensez à rester après le générique de fin, une dernière scène vous y attend : le filon des monstres géants ne risque pas de se tarir de sitôt sur grand écran. (« Monarch », un programme qui recherche des monstres géants (auquel est lié le personnage de John Goodman) pourrait devenir le fil rouge de l’arc narratif d’un Monsters Universe que souhaitent développer Warner Bros et Legendary Pictures).

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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