Festival Que du feu 2024 encart

KILL

Un film de Nikhil Nagesh Bhat

Le train à ne pas rater !

Dans un train en direction de New Delhi, un groupe de voleurs pensait pouvoir braquer tous les wagons sans trop de soucis. Mais ils sont tombés sur un homme encore plus redoutable qu’eux. Et s’en prendre à sa dulcinée ne sera pas leur meilleure idée du jour…

Prenez "Bullet Train". Ajoutez "John Wick". Et vous obtenez "Kill". Et qu’on se le dise tout de suite, le titre du film n’est pas galvaudé. Des morts, il va y en avoir ; souvent à coups de marteau dans le visage lorsqu’il n’y avait plus de machette sous la main. Pourtant, tout avait bien commencé pour la bande à Fani. Ils sont dans un train en direction de New Delhi et s’apprêtent à braquer l’intégralité des passagers bloqués dans cet engin de locomotion. Au début d’ailleurs, la journée semble se dérouler sans accroc, les sacs à main et les montres dorées pleuvent. Et puis, l’erreur, celle du genre à ne vraiment pas commettre. Vous vous rappelez à quel point la mort de son chien a énervé le personnage culte joué par Keanu Reeves ? Imaginez désormais sa version indienne, encore plus énervée, à qui on s’en prendrait à sa douche chérie ! Multipliez par dix les représailles fantasmées et vous arrivez au bain de sang de ce métrage survolté.

Jouissif et inventif, le roller coaster de Nikhil Nagesh Bhat est un pur régal pour les fans du genre, le réalisateur réussissant sans cesse à repousser les limites de son concept. L’unité de lieu devient alors une huile fertile pour penser les chorégraphies les plus dingues, où chaque recoin du plan peut se transformer en objet mortel. Les cadavres s’amoncellent, les os brisés deviennent la douce bande son d’une œuvre dont le seul but est de divertir le public. Astucieux et innovant, "Kill" assume parfaitement ses seules velléités de nous offrir un spectacle sanguinolent et survitaminé, où il y aura plus d’excès de testostérone en 1h45 que dans l’intégralité des films sortis en ce mois de septembre. Décomplexé et brutal, évidemment réservé à des spectateurs initiés, ce descendant de "The Raid" est loin d’être une vulgaire production violente. Avec ses mouvements de caméra et sa maîtrise du champ, la qualité de ses combats et l’intégration des valeurs de la société indienne au récit, "Kill" s’affirme comme l’un des meilleurs projets de ce genre. La rage et la frénésie en plus.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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