KARAOKÉ
Lutte des classes
Bénédicte, chanteuse d’opéra a grillé sa carrière lors d’une soirée arrosée. La femme de chambre de son hôtel, prénommée Fatou, fan à la folie de Karaoké, décide de l’aider dans ce moment difficile. Elle veut profiter de l’occasion pour faire équipe avec Bénédicte, et participer à un concours de Karaoké. Leur duo improbable va-t-il les mener au sommet ?
Le réalisateur Stéphane Ben Lahcene essaye de réconcilier les classes de la société grâce au karaoké. Son scénario met ainsi face à face l'affectation précieuse des riches et la solidarité des pauvres. Servant de fil rouge orné de contradictions, ce point de départ entraîne un récit sans grande fantaisie, heureusement égayé par les scènes musicales.
Le film met un peu de temps à atteindre son rythme de croisière. Et le spectateur aura par moment du mal à y croire, notamment lors du transfert des taches de femme de ménage. Une nouvelle fois, Michèle Laroque côtoie le chant (après "Ténor" de Claude Zidi Jr où elle jouait les professeure de chant). Mais ici la bande son paraît quelque peu faiblarde, la confrontation entre le chant d'opéra et du Joe Dassin, du Jean Jacques Goldman ou du JUL étant assez dure à avaler.
Mais on restera justement sur une réalisation qui n’assume pas assez son titre, avec seulement trois pauvres reprises. Si on pourra ressentir de la déception de ce point de vue, le film s’avère tout de même sympathique, en forme de comédie légère, portée par un duo explosif qui fonctionne. N’évitant pas les clichés, le film devrait tout de même rendre le spectateur détendu et bienveillant, empli d’une envie de chanter à la sortie de la séance.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur