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JUSQU'EN ENFER

Un film de Sam Raimi

L’horreur dans tous ses états… enfin !

Christine voudrait décrocher une promotion dans la banque où elle travaille. Pour se faire bien voir de son patron, elle décide de refuser un prolongement de crédit à une vieille dame dans le besoin. Or celle-ci est possédée par des esprits maléfiques et, pour se venger, jette un sort à la jeune fille…

“Drag me to hell” marque le grand retour de Sam Raimi à ses anciennes amours : l’horreur pop corn. En effet, on passe son temps à frémir et à rire, sans jamais s’ennuyer une seule seconde. Il faut dire que le mélange des genres est tout particulièrement réussi : à la fois teen movie se moquant de la morale américaine (Alison Lohman aurait-elle enfin trouvé sa voie ?), film gore délicieusement dégueu (vous ne regarderez plus les vieilles dames aux ongles longs comme avant) et film fantastique rythmé par son lot d’actions spectaculaires, “Jusqu'en enfer” surfe en permanence sur la vague du second degré. Avec en prime, un regard critique sur l’individualisme américain qui passe comme une lettre à la poste.

Bien sûr,le film ne sera sans doute pas du goût des âmes sensibles, que la vue du sang, des insectes et des substances visqueuses non identifiables fera blêmir. Il ne faut pas oublier qu’avant d’avoir réalisé la saga des « Spiderman », Sam Raimi a créé « Evil Dead » dans les années 80. Il ne recule donc devant rien pour susciter le dégoût, repousse sans cesse les frontières du “visuellement acceptable” et enchaîne les scènes à forte tension, assumant parfaitement de recourir aux bonnes vieilles méthodes qui firent jadis le succès de ses films (portes qui grincent, ombres sous la porte...). Résultat : on sursaute, même lorsque l’on voit les choses venir. De quoi passer un excellent moment, de préférence entre amis !

Sylvia GrandgirardEnvoyer un message au rédacteur

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