J'AI PERDU ALBERT
Manqué
La comédie de Didier Van Cauwelaert part d’une idée originale mais qui tombe vite à plat. Le réalisateur s’appuie sur l’adaptation de son propre roman J’ai perdu Albert pour former un trio un peu à part entre une médium, un garçon de café et un troisième personnage invisible, Albert Einstein. Le concept est de ne pas avoir utilisé de voix off, les comédiens devant faire ressentir au spectateur la présence d'une voix intérieure pour matérialiser le scientifique Einstein (dont on aura bien sûr reconnu le prénom dans le titre du film).
Le réalisateur jubile lorsqu’il s’amuse avec les acteurs quand leur don de voyance prend le pas sur leur vie personnelle. Les personnages sont pris dans un engrenage troublant. Le fait que la médium perde son savoir avec lequel elle s’est enrichie et s’est habituée dénonce les pratiques des voyances en tout genre. Le comble du scénario vient que le don de divination fait un transfert sur un inconnu dépressif et que la médium tente de récupérer son don. Le scénario du film, plutôt déséquilibré, ne tient malheureusement pas en haleine longtemps.
Julie Ferrier dans son rôle porte presque tout le film. Stéphane Plazza qui fait ici ses premiers pas sur grand écran (après quelques passages sur les planches de théâtre) manque un peu d'expérience pour jouer convenablement. La surprise vien de la comédienne Josiane Balasko qui égaye vraiment le film avec son personnage d'une riche sexagénaire.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur