JACOB ET LES CHIENS QUI PARLENT
Un hommage à un quartier letton comme à l’enfance et l’imagination
Jacob passe son temps à dessiner des bâtiments : il veut devenir architecte. Alors que son père doit s’absenter pour son travail, il part passer une semaine chez son oncle Ange et sa cousine Mimi, qui vivent à Maskachka, un quartier situé en périphérie de Riga. , un quartier populaire presque rural. Aidé par une bande de chiens qui parlent, Jacob et Mimi vont tenter d’empêcher la destruction du parc qu’un promoteur immobilier veut détruire pour construire dessus…
Adaptation du roman Dogtown de Luize Pastore, ce film d’animation letton est signé Edmunds Jansons, réalisateur de "Myrtille et la lettre au père noël" (court métrage sorti dans un recueil fin 2017) et de "Mr chat et les shaMMies" (sorti quelques mois auparavant). Histoire d’une complicité garçon fille pas évidente au premier abord, se construisant grâce aux chiens parlants régnant dans le quartier, le film fait la place à la fois à l’imagination (Jacob croie en le pouvoir de ses dessins pour changer les choses) et à un certain esprit militant écolo. Certes balisé pour que les plus petits comprennent (le méchant promoteur s’appelle Victor Cash), le film trouve un certain équilibre entre représentation estivale d’un quartier populaire et utilisation des dernières technologies (dont le pouvoir des réseaux sociaux).
Trempant du coup dans des couleurs chaudes (rouge, jaune et orange), le film utilise un mélange de plusieurs techniques d’animation (2D, 3D et compositing). Les personnages n'ont pas de traits de contour, leur volume étant suggéré par la taille de leur ombre, et les mouvements de leurs membres s'apparentant à des marionnettes articulées. Entre crayon de couleur et aquarelle, les décors font la saveur de l'ensemble (c'est le travail de l'illustratrice Elīna Brasliņa, du studio Letko). Quant à l’histoire, si elle sera sans doute un peu simpliste pour les adultes, elle aura au moins le mérite d’éveiller la curiosité des plus petits, et de leur faire rêver à d’attendrissants chiens qui parlent.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur