INSÉPARABLES
Les compères
Un petit bandit prénommé Mika passe par la case prison où il partage sa cellule avec Poutine, un détenu imprévisible et déséquilibré. A sa sortie, Mika a refait sa vie et s’apprête à se marier avec la fille d’un riche homme d’affaires. Mais son passé refait surface lorsque Poutine débarque à l’improviste…
Le réalisateur Varante Soudjian, dont c’est le deuxième film cette année – après "Walter" sorti en mars dernier – continue dans l’humour en concoctant une comédie sur la rencontre forcée de deux détenus que tout oppose : le noir/le blanc, le maigrelet/le fort, le drôle/le cinglé, le posé/l’imprévisible… Dans son scénario, il combine différents thèmes et genres qui vont de la romance au film de gangsters en passant par le film de potes. Le tout est savamment orchestré, menant parfois intelligemment le spectateur en bateau et, surtout, l’histoire ne tombe jamais dans l’absurdité totale ou les clichés ridicules. Les dialogues sont plutôt bien écrits, même si on aurait aimé davantage de punchlines à ressortir en sortant de la salle.
Varante Soudjian s’entoure également d’un casting impeccable, un atout pour sa comédie, notamment avec ses habitués vus dans "Walter" : Alban Ivanov, Judith El Zein et David Salles. Ses deux principaux comédiens, Ahmed Sylla et Alban Ivanov mènent tambour battant le film. Leur complicité transpire à l’écran. Sylla arrive parfaitement à basculer de la comédie au drame et Ivanov joue admirablement le détraqué un peu simplet.
Pour son deuxième passage derrière la caméra, Varante Soudjan signe une joyeuse comédie loin des niaiseries françaises habituelles, où le rire et l’émotion sont au rendez-vous, et avec une morale qui change des autres soupes qu’on nous sert le reste de l’année.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur