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I USED TO BE DARKER

Quatuor de paumés

Une jeune fille s'enfuit d'une fête après avoir tenté de parler avec un garçon, et déchiqueté quelques tableaux à coups de couteaux... Elle trouve refuge chez son oncle et sa tante, espérant avoir un peu de réconfort, mais arrive en fait en pleine séparation du couple...

Dans "I used to be darker", chaque personnage semble avoir sa propre trajectoire, communiquant difficilement avec ceux qui l'entourent. Rapidement la sensation nous envahit d'être face à un quatuor de paumés, chacun se débattant pour trouver sa propre issue dans une existence qui ne lui convient pas. Et l'idée de créer des personnages d'adultes aussi peu stables que les deux adolescentes, vivant eux aussi une crise, permet d'installer une drôle d'ambiance, atténuant les repères auxquels l’héroïne pourrait se raccrocher.

Si l'on se doute que cette dernière porte un lourd secret, beaucoup l'auront malheureusement pressenti dès la première scène (mais qu'est-ce qui peut donc bien expliquer toute cette colère vis à vis d'un garçon ?), et l'on ne peut pas dire que le scénario soit porteur du moindre suspense. Autour d'elle gravitent des personnages plutôt intéressants, tels sa cousine, certainement la plus convaincante du casting, emplie de colère et divisée entre un père désarmé et jaloux et une mère qui a déjà fait le deuil de sa relation.

Le problème du film est certainement son scénario, qui ne mène nulle part, ne faisant que confronter chacun des personnages à sa propre impasse. À cela s'ajoute l'utilisation des chansons du père comme une source potentielle d'émotion, que le côté trop explicite des paroles finit malheureusement par gâcher. Dommage.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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