HUNGER GAMES – LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR
Qui frappera en premier ?
Dernier d’une famille tombée en disgrâce après la guerre, Coriolanus Snow vit avec sa cousine et sa grand-mère. À l’approche des 10è Hunger Games, et pour terminer sa formation d’excellence afin obtenir l’attribution d’une bourse, il est décidé qu’il sera le mentor de Lucy Gray, la tribut du district 12, le plus pauvre de Panem. Snow va alors tout faire pour la sauver, quitte à en sortir radicalement changé…
En général, faire des prequels ou des suites plusieurs années après la sortie du dernier film d’une franchise, c’est risqué. En général, c’est même carrément raté. Alors évidemment, on pouvait imaginer que ce prequel d’ "Hunger Games" allait prendre - par principe - le même chemin : un concentré de fan service et l’impression du film de trop. La dernière partie d’ "Hunger Games" étant sortie en 2015, cette crainte était largement renforcée par la quasi-absence médiatique et promotionnelle du film (notamment en raison de la grève des acteurs américains).
Heureusement, une fois n’est pas coutume, ce n’était là qu’une impression. Ce nouvel opus est en effet clairement réussi, renouant avec l’atmosphère des deux premiers films de la saga "Hunger Games" (sortis en 2012 et 2013), qui avait un peu manqué dans les deux derniers. Toujours réalisé par Francis Lawrence, et toujours tiré des livres de Suzanne Collins, l’équipe derrière ce préquel n’a pas radicalement changé, livrant une adaptation échappant d'ailleurs parfois aux écueils du livre lui-même.
Aussi, au-delà de cette adaptation très réussie, le film bénéficie de la qualité du casting et de la direction artistique, qui apportent pour beaucoup à son atmosphère. Et même si Viola Davis peut sembler parfois en faire « trop », son excentricité est contrebalancée par les rôles de Snow (Tom Blyth) et Lisa Gray (Rachel Zegler). Reprenant évidemment les éléments phares de la trilogie (des jeux sanglants et une arène étonnante, des décors/costumes mémorables, un monde post-apocalyptique hautement inégalitaire, des personnages hauts en couleur…), le film n’oublie pas les fans et leur réserve quelques clins d’œil.
Un très bon divertissement donc, loin des facilités propres aux grosses productions hollywoodiennes (même si, évidemment, il y en a quelques-unes, notamment en lien avec le scénario). Et pas besoin d’avoir grandi avec "Hunger Games" pour apprécier ce film !
Valérian BernardEnvoyer un message au rédacteur