HÔTEL ARTEMIS
Un bon concept qui n’évite pas le plongeon dans le pathos
Si on admirera forcément la direction artistique du film et notamment la déco très années 20 de l'hôtel (inspiré de l'hôtel Alexia, ouvert en 1906), l'ambiance fin d'époque de "Hôtel Artemis" étant des plus réussies, il n'en sera pas de même de son scénario. Creusant relativement peu chacun des personnages, se contentant dès le début de l'ombre d'un trauma pour celui, principal, d'infirmière autoritaire incarné par Jodie Foster, ce dernier parvient seulement à poser les bases d'un canevas de gangsters que l'on devine certainement bien plus complexe dans la tête de son créateur.
Du coup le spectateur n'a nullement le temps de s'attacher, ni au black (Sterling K. Brown) qui s'est toujours senti responsable de son frère, ni à la belle vénéneuse (Sofia Boutella, élégante en diable), ni aux autres pensionnaires de cet étrange établissement, ni même au personnage traumatisé interprété par Jodie Foster. Restent quelques scènes de baston mémorables, tournant pour certaines au véritable jeu de massacre. Et l'ombre du film mémorable auquel on aurait pu avoir droit.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur