HOCUS POCUS, ALFIE ATKINS
Messages pour tous petits
Avec son graphisme minimaliste, particulièrement au niveau de la représentation des visages, réduits à un trait de contour incluant les oreilles, des yeux, bouche et cheveux à peine esquissés, "Hocus Pocus, Alfie Atkins" ne révolutionnera pas le monde l'animation 2D. Il s'agit en fait de l'adaptation cinéma d'une série de livres très connus dans les pays scandinaves, et traduits dans près de 35 langues. N'ayant fait l'objet que d'une série télé dans les années 70, les aventures gentillettes de ce petit enfant de 6 ans passent donc sur grand écran, accompagnées d'une nouvelle série tv de 13 épisodes.
Le résultat est une histoire visant les plus petits, agrémentée de quelques chansons impliquant les personnages, et porteuse de nombreux messages politiquement très corrects. Ainsi la chanson « Non, non, non » exprime le raz le bol des petits de se voir interdire tout un tas d'activités, du fait de leur âge ou de leur taille, alors que le film prône justement au final l'acceptation de ne pas grandir tout de suite. Au travers d'une histoire d'emprunt en douce d'une longue vue (pour jouer aux Pirates), il rappelle qu'il convient de ne pas prêter les affaires des autres. Enfin, le rapport à la magie, mêlé au désir du gamin d'avoir un chien à lui (il devient ami avec le chien du magicien) incite à accepter la déception, tout en rappelant que l'imagination ne permet pas de rendre les souhaits réels. Gentil et dispensable.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur