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HELLBOY

Un film de Guillermo del Toro

Le petit diable voit rouge

Démon surgi des enfers lors d’une cérémonie nazie interrompue par les forces alliés, hellboy est aujourd’hui la figure emblématique d’un service de lutte contre les forces paranormales. Mais un homme va ressurgir du passé, fomentant une terrible machination qu’il avait commencée en 1944…

Bien moins connu que ses petits camarades Spider man et Batman, Hellboy est aussi tiré d'une bande dessinée américaine, dont le tirage n'égale en rien ceux des deux précédents, mais dont la puissance graphique et la singularité du style de son dessinateur, la place parmi les plus originales et les plus inventives. D'autant que le rôle principal échoue à un monstre, au grand cœur certes, mais conservant de nombreux réflexes d'origine. Un anti-héros absolu.

Alors partir d'un comics dont l'univers visuel est si marqué, n'était pas un mince pari que tenta pourtant de relever, Guillermo Del Toro. Et c'est avec d'autant plus de plaisir que ce film est une totale réussite dont le seul défaut, il faut l'avouer, est de ne pas embrayer immédiatement sur une autre aventure du personnage et de ses amis. C'est jouissif de bout en bout et chaque scène laisse entrevoir un vrai fan de comics dans les mouvements de caméra, les expressions des acteurs ou plus simplement dans les décors. Tout ce que demande le fan de base, accros à n'importe quel univers de bande dessinée, il le retrouve dans ce film haut en couleur.

Ayant mené à bien Blade 2, le réalisateur se sert de son expérience précédente pour parfaire les effets spéciaux et les interactions avec les personnages réels. Il donne au spectateur tous les délires visuels imaginables et attendus, toujours avec ce petit peu d'avance qui rend encore plus jouissif ces scènes. Et avec une parfaite connaissance de l'œuvre d'Anthony Mignola, il parvient à parfaitement équilibrer son scénario entre action, suspens et introspection de la part de ses personnages.

Un film de fan (tastique !) pour les fans, à ranger auprès de réussites tel que Spider-man et Darkman de Sam Raimi, le Superman de Richard Donner ou Blade 2 du même réalisateur.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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