THE GREAT ECSTASY OF ROBERT CARMICHAEL
L'influence de nos modèles
A l'époque de sa présentation à Cannes, Variety avait comparé le film à un Orange mécanique moderne. Certes ce long métrage adopte également des pauses esthétisantes et un rythme presque contemplatif, mais c'est pour mieux alimenter le court mais définitif déchaînement de violence qui ponctue (ou presque) sa conclusion. On est donc subjugué par la tension qu'installe le réalisateur à force d'utilisation du scope, d'efforts sur une photo de qualité et des cadrages bucoliques.
On est moins convaincu par son discours, juxtaposant sur la fin, mensonges politiques d'Etat, images de guerre, et actes de barbarie commis par de jeunes désœuvrés. Certes ceux qui sont sensé être des modèles en sont bien loin. Bien sûr, la jeunesse manque peut être de repères. Mais, contrairement à Stanley Kubrick, l'auteur ne nous parle ni de nature humaine, ni de libre arbitre. On reste donc un peu sur sa faim devant tant de beauté menant à tant d'horreur.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur