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LES GRANDS FRERES

Un film de David Wain

Crise de la trentaine et exemple à ne pas suivre

Danny et Wheeler sont collègues de boulot et vont de lycée en lycée pour prêcher la bonne parole pour le compte d'une grande firme qui vend des boissons énergisantes. Jusqu'au jour où, après une fête surprise pour les 10 ans de boite de Danny, ce dernier pète les plombs, suite à une altercation avec les forces de l'ordre, et se retrouve contraint à faire 150 heures de travaux d'intérêts généraux entraînant son pote Wheeler avec lui...

Ces 2 adolescents se retrouvent obligés de passer 150 heures dans une association qui s'occupe d'enfants en difficulté, souvent seuls ou mal compris par leurs familles, et en deviennent les parrains pour un temps. Loin de se sentir investis d'une mission, ils tentent tout pour faire passer au plus vite leur peine, mais bien entendu, au fil du temps, ils vont, bien sûr, s'attacher à leurs filleuls...

Ce qui gâche ce film n'est non pas le caractère prévisible de l'histoire, mais plus l'aspect caricatural des personnages. Les 2 protagonistes de cette farce sont des caricatures de trentenaires-losers : l'un n'a pas de plan de carrière et est obsédé par le cul, l'autre est malheureux dans son job et sans rêve ce qui le rend malheureux aussi dans son couple. Et leurs filleuls ont des passions plus ou moins spéciales : l'un aime se déguiser en chevalier et faire des jeux de rôles dans la forêt, l'autre est grossier et ne pense qu'aux filles alors qu'il n'a encore que 10 ans. Même la directrice de l'association est une obsédée, ancienne toxicomane, qui ne cesse de faire des allusions a son ancienne addiction à la coke...

Face à ce carnage, on rigole tout de même parfois, surtout lors du dénouement (dont je ne dirai rien). Malgré tout, « Les grands frères » traite de manière très superficielle d'un sujet qui aurait pu être intéressant et faire gagner de l'épaisseur au film, mais il n'est que prétexte à moquerie et comique de situation où les enfants sont des sortes de mini-clones de leurs aînés. Ca sent le nanard dès la bande annonce, et rien ne s'arrange par la suite. C'est encore avec déception qu'on constate que le nom de Sean William Scott rime avec navet et gags graveleux.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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