GOODBYE MONSTER

Avec son museau de chien ou de singe, ses cheveux verts ornés de deux petites tresses et ses deux cornes torsadées, Bai Ze sera le héro étrange de cette histoire Chinoise qui convoque la magie, une puissance maléfique nommée « esprit obscur », représentée par des volutes de fumée noire, et de multiples créatures (un dieu à trois visages atteint de la maladie, un garde en chef à tête d’aigle, un petit garçon blond de la tribu des Qilin désespéré de voir son unique corne rester à l’état d'embryon, une renarde à neuf queues propriétaire d'un bar, une petite tête de navet particulièrement combattive...). Le rythme est bien présent, l’animation en images de synthèse est de bonne tenue, la quantité de personnages comme la diversité des décors (temples, forêt aux arbres vivants, désert aux grottes habitées...) séduira sans doute.

Mais difficile de ne pas se perdre ou rester perplexe par moments face aux tentatives un peu veines d’explications sur le rôle des banderoles ou au sein d'une intrigue qui en manque parfois, notamment avec le retour du patient aux trois visages, guéri dans l’une des premières scènes par le héro et soudain de nouveau tout gris et figurant parmi des patients emmenés dans le désert. Histoire d’une rédemption autant que d’une prétention (le héros veut à la fois être réintégré à l’hôpital mais aussi être le guérisseur le plus célèbre...), "Goodbye Monster" en oublie par moments sont sujet central pour se concentrer sur l’action, ce qui n’est pas réellement un mal. Sans grosse surprise les trahisons se succèdent, dans une quête doublée d’une traque, et heureusement quelques moments d’humour (les votes bienveillants du sage dragon...) ou quelques moments de bravoure sont au rendez-vous (la traversée du pont de lanternes flottantes...) pour sortir les adultes de leur torpeur.