GENTLEMEN CAMBRIOLEURS
Un manque réel d’empathie
Voleur renommé, Brian Reader est aujourd’hui libre, voeuf et âgé de 77 ans. Il réunit un groupe sexagénaires pour réaliser un casse hors normes. Mais tout ne se passera pas comme prévu…
Au cinéma depuis quelques années, les groupes de célébrités âgées, encore capables de réaliser des choses incroyables (partir dans l’espace, castagner son prochain…) ont été à l’honneur dans divers films. Qu’il s’agisse des Space Cowboys de Clint Eastwood, ou des Expandables, ils ont toujours bénéficié d’un fort capital sympathie et rencontré un franc succès. Voici aujourd’hui que StudioCanal nous propose l’adaptation d’un fait divers anglais datant de 2015, autour d’un cambriolage sophistiqué, qui mènera la police britannique sur la piste d’un gang de personnes âgées.
Le début du film était assez prometteur, introduisant successivement chacun des personnages pour avec ses qualités (pour le casse à venir) et ses défauts liés à l’âge avancé (la surdité, les défaillance de mémoire, la fatigue…). Si la phase de repérage est assez croustillante, les préparatifs tirent un peu en longueur, et surtout les personnages ont du mal à créer l’empathie, le spectateur sentant chez chacun le potentiel d’échec qui se profile. Reste une réjouissante troupe d’interprètes pleins de vigueur, et une certaine tension durant les différentes phases du casse, avec quelques rebondissements étonnants. Une tension qui retombe malheureusement dans la dernière partie du film, alors que de classiques tensions entre membres du groupe se font jour, dévoilant un final certes étonnant, mais précédé de nombreuses scènes sans surprise qui font tirer le long-métrage en longueur.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur