Festival Que du feu 2024 encart

GENTILLE

Un film de Sophie Fillières

Loufoque

Une jeune femme sort du métro, elle se croit suivie par un inconnu, auquel elle demande d’arrêter son manège. Etonné, celui-ci ne comprend pas, et finit par accepter ses excuses, sous forme d’un rendez-vous pour un verre, le lendemain…

« Gentille » est un objet à part, comme une compilation de moments volés, de hasards incongrus, de rencontres aussi bizarroïdes qu’improbables. Du coup, si le ton est très plaisant, jouant en permanence de la surprise, et mettant le spectateur sur le qui-vive, l’ensemble apparaît tout de même assez décousu. Cependant, on s’attache à ce personnage de femme sans quête, perdue dans un monde avec lequel elle dénote en permanence. Même avec son compagnon, elle déraille régulièrement, le sujet du mariage devenant au fil du film, motif d’évitement permanent.

Elle, Fontaine, qui est « gentille », est interprétée par Emmanuelle Devos, qui donne sobrement dans une désinvolture crédible. Lui, est joué par Bruno Todeschini, assez sombre et opaque dans son réel dessein. Autour d’eux gravitent quelques personnages secondaires bien sentis, comme le faux conseiller bancaire (Michel Vuillermoz). Et tout ce petit monde évolue dans une sorte de réalité parallèle, amenant naturellement le comique de situation et surtout d’incompréhension. Si on regrettera quelques longueurs sur la fin, on appréciera de découvrir un univers de réalisatrice à part, et à suivre.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT

Laisser un commentaire