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GENESIS

Un après Microcosmos difficile, avec un film brouillon

La naissance de l’univers, la création de la Terre, l’apparition de la vie, la sortie des eaux, racontées par un griot africain…

Calude Nuridsany et Marie Pérennou se seraient-ils endormis sur leurs lauriers ? Toujours est-il que le succès phénoménal remporté par Microcosmos, et la confirmation de la mode des documentaires, vaut aujourd'hui à Genesis une sortie étendue sans précédent. Mais le résultat est cependant bien loin de nos espérances. Car, malgré les prouesses techniques indéniables, on a l'impression que leur film n'est qu'une accumulation, à peine ordonnée, de séquences à sensations, trop courtes pour être réellement appréciées, trop fugaces pour en être vraiment originales.

La musique de Bruno Coulais s'efface d'ailleurs presque derrières ces images colorées, dont le plaisir nous est presque gâché par un principe narratif intéressant de prime abord, puis irritant. Car on se dit que sur 1h20 de film, on passe presque 15mn avec ce griot africain, au langage culturellement décalé, ni réellement poétique, ni concrètement scientifique. Et après un superbe générique de début, surprenant et féerique, la magie s'arrête, et la répétition commence. Car d'autres ont su mieux conter la naissance du monde, et les curieux se repasseront le curieux et envoûtant Baraka, film prouvant que l'exercice aurait pu être bien plus réussi.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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